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prise de soumission mma

Les prises de soumission en MMA constituent un arsenal technique indispensable pour tout combattant qui souhaite s’imposer dans l’octogone. Après des années passées à étudier ces techniques redoutables, j’ai pu constater leur efficacité dévastatrice lorsqu’elles sont exécutées avec précision. Ces techniques permettent de forcer un adversaire à abandonner sans avoir à lui infliger de coups, ce qui en fait une approche à la fois stratégique et respectueuse de l’intégrité physique des combattants.

Sommaire

Les prises de soumission en MMA constituent un arsenal technique essentiel pour s’imposer dans l’octogone.

  • Étranglement arrière : technique la plus efficace, représentant 33% des victoires par soumission en ciblant les carotides
  • Guillotine et triangle : soumissions polyvalentes particulièrement redoutables contre les tentatives d’amenée au sol
  • Clés articulaires : armbar, kimura et heel hook créent des hyperextensions dangereuses pouvant causer des blessures sérieuses
  • Statistiquement, quatre soumissions sur cinq sont obtenues par les techniques fondamentales, démontrant leur efficacité éprouvée

Les techniques de soumission fondamentales en MMA

Dans l’univers des arts martiaux mixtes, certaines prises de soumission se sont imposées comme de véritables incontournables. Selon les analyses statistiques, près de 80% des victoires par soumission sont obtenues grâce à seulement cinq techniques majeures. Ce chiffre impressionnant témoigne de leur efficacité remarquable sur le tatami.

L’étranglement arrière (rear naked choke) représente à lui seul environ un tiers des victoires par soumission. Cette technique redoutable s’exécute depuis la position dorsale de l’adversaire, en passant l’avant-bras sous son menton et en verrouillant la prise sur son biceps. La pression exercée sur les artères carotides peut provoquer une perte de conscience en quelques secondes si l’adversaire ne signale pas son abandon.

La guillotine figure parmi les techniques les plus instinctives du répertoire. Elle consiste à verrouiller la tête de l’adversaire sous l’aisselle pour appliquer une pression du poignet sur la carotide. Particulièrement efficace contre les tentatives d’amenée au sol, cette prise permet souvent de contrer un adversaire trop prévisible dans ses attaques.

La clé de bras (armbar ou juji gatame) exploite les principes biomécaniques en créant une hyperextension de l’articulation du coude. Cette technique polyvalente peut être appliquée depuis différentes positions, notamment la garde fermée ou la position montée. Sa maîtrise nécessite une excellente mobilité du bassin et une compréhension fine des angles de pression.

Technique Pourcentage des victoires par soumission Zone ciblée
Étranglement arrière 33% Carotides
Guillotine 17% Carotides/Trachée
Clé de bras 12% Articulation du coude
Triangle de jambes 10% Carotides
Triangle de bras 8% Carotides

Triangles et étranglements : l’art de la soumission en MMA

Le triangle de jambes (triangle choke ou sankaku jime) représente l’une des techniques les plus élégantes du répertoire des soumissions. Cette prise redoutable consiste à former un triangle avec les jambes autour du cou et d’un bras de l’adversaire. La compression des artères carotides qui en résulte peut rapidement conduire à une perte de conscience si l’adversaire ne signale pas son abandon à temps.

Le triangle de bras (arm triangle ou kata gatame) fonctionne sur un principe similaire, mais s’exécute avec le haut du corps. Dans cette configuration, le bras du combattant s’enroule autour du cou de l’adversaire, tandis que la tête verrouille le bras sur le visage. Cette technique crée une compression puissante sur la carotide, provoquant une restriction du flux sanguin vers le cerveau.

Parmi les variations moins communes mais tout aussi efficaces, on trouve le D’arce choke, un triangle de bras similaire à l’anaconda, mais verrouillé du côté de la nuque de l’adversaire. Cette prise subtile requiert une excellente compréhension des angles et des points de pression. L’anaconda choke, quant à lui, se révèle particulièrement utile lorsque l’adversaire se trouve à quatre pattes, permettant de passer le bras sous son menton et de verrouiller un triangle dévastateur.

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : sur cinq combats gagnés par soumission, quatre se terminent par l’une des techniques fondamentales évoquées précédemment. Plus impressionnant encore, une victoire par soumission sur deux est obtenue soit par guillotine, soit par étranglement arrière. Ces chiffres révèlent clairement les tendances dominantes dans l’octogone.

Les clés articulaires redoutables du MMA

Au-delà des étranglements, le MMA compte plusieurs techniques de soumission ciblant les articulations qui peuvent s’avérer dévastatrice. La kimura (clé d’épaule ou ude garami) représente l’une des soumissions les plus emblématiques de cette catégorie. Cette technique vise l’articulation de l’épaule en tordant le bras de l’adversaire derrière son dos, créant une tension extrême pouvant mener à une dislocation si l’adversaire persiste à résister.

Parmi les techniques les plus dangereuses figure la clé de cheville (heel hook). Cette soumission particulièrement redoutée cible non seulement la cheville mais peut également causer des dommages considérables aux ligaments du genou par la torsion qu’elle génère. Sa dangerosité est telle que certaines organisations de compétition en limitent ou interdisent l’utilisation pour les pratiquants moins expérimentés.

La clé de genou (kneebar) a été popularisée par plusieurs combats historiques, notamment l’affrontement entre Frank Mir et Brock Lesnar. Cette technique exploite l’hyperextension du genou pour forcer l’abandon. Sa puissance potentiellement destructrice nécessite une attention particulière et un grand respect entre partenaires d’entraînement.

Voici les principales articulations ciblées par les techniques de soumission en MMA :

  • Coude : ciblé par l’armbar et certaines variations de kimura
  • Épaule : visée principalement par la kimura et l’americana
  • Genou : attaqué par le kneebar et indirectement par le heel hook
  • Cheville : ciblée par le heel hook et l’ankle lock
  • Poignet : moins commun en MMA mais exploité dans certaines situations spécifiques

L’apprentissage approfondi de ces techniques constitue un pilier fondamental dans la formation de tout combattant de MMA. Même les soumissions moins fréquemment utilisées méritent d’être maîtrisées, tant pour se défendre efficacement contre elles que pour diversifier son arsenal offensif et surprendre ses adversaires lors des confrontations.

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